Dans un important arrêt en date du 1er décembre 2015, la Chambre criminelle de la Cour de cassation a jugé que la prolongation de la garde à vue doit conduire à une nouvelle notification des droits de la personne concernée.
L'officier de police judiciaire ne peut s'en dispenser en prétextant que la notification initiale des droits au moment du placement en garde à vue suffirait à informer la personne gardée à vue de ses droits. Cette absence de notification fait nécessairement grief aux droits de la défense qui n'a donc nullement besoin de rapporter la preuve d'une quelconque atteinte à ses droits.
Cass. crim., 1er décembre 2015, n° 15-84.874, FS-P+B